En 1954, le prince Alfonso von Hohenlohe zu Langenburg créait le Marbella Club Hotel, lieu de villégiature devenu aussitôt une étape obligée du parcours de la jet-set des années 1960 et 1970. Un havre de paix tenu comme un country club familial, seulement tiré de sa tranquillité par les fêtes débridées organisées jusque dans les années 1980. Devenu ringard et mal fréquenté, il revient sur le devant de la scène.

Beach club.

A

lfonso rêvait de construire un hôtel simple et élégant. Cet excellent skieur et golfeur au physique avantageux, parlant plusieurs langues, coqueluche d’Hollywood, n’eut aucun mal à attirer ses amis de la jet-set dans son hôtel.

Après avoir acheté une ferme de dix-huit hectares en bord de mer, entre une pinède et un champ d’oliviers, il fit appel à l’architecte Noldi Schleck, émigré russe au Mexique père du style Acapulco (modernisme mexicain associant la tradition des matériaux et l’artisanat, symbole de la cité balnéaire dans les années 50-70), qui s’inspira des Beverly Hills et Bel-Air Hotel de Los Angeles pour réaliser le Marbella Club.


[otw_shortcode_quote border_style=”bordered”]L’hôtel d’Alfonso était un club exclusif mais, une fois admis, tout le monde était traité comme un roi. On ne faisait pas de chichis : il fallait juste être douché et habillé de frais pour le dîner.[/otw_shortcode_quote]
le comte Rudolf von Schönburg-Glauchau-Waldenburg.


Au Marbella, c’est l’esprit d’une pension de famille qui prime, pour des clients habitués des palaces. La réception se trouve après le second porche d’entrée dans un bâtiment de style andalou composé d’une galerie marchande, d’un bar en patio et un restaurant pour le dîner. Les chambres et villas sont réparties dans un parc qui descend jusqu’au Beach Club. Une promenade surplombe la plage et accueille un spa et un restaurant pour le déjeuner.

Le mardi, Alfonso soufflait un vent de liberté et d’insouciance avec ses fêtes. La folie était de mise, loin des bals protocolaires de l’aristocratie qui fréquentait l’établissement : expéditions à dos d’âne dans les montagnes, feux de camp, soirées orientales, soirée Antoine et Cléopâtre ou encore le départ du rallye Marbella-Maroc.

Ces soirées excentriques firent la renommée du Marbella Club pendant deux décennies. Alfonso n’était pas seulement un playboy sachant réunir les gens, il fut un des acteurs de la transformation du village de pêcheurs de Marbella en place incontournable de l’élite internationale.

Le Beach Club, était la discothèque de l’hôtel, un simple aménagement de la terrasse au bord de la piscine. Il accueillait des dîners extravagants et danses endiablées, Alfonso jouant le maître de cérémonie.

Il fut aussi instigateur de plusieurs accords économiques comme l’arrivée de Volkswagen à Mexico ou de Volvo en Espagne. Il se retira des affaires à Marbella dans un petit village de Ronda, cultivant la vigne et pêchant. Il disparut en 2003.

Après avoir chassé la pègre, les trafiquants et la prostitution, Marbella redore aujourd’hui son blason et son hôtel mythique, modernisé, semble de nouveau attirer une clientèle internationale… Mais sans la magie d’Alfonso et de sa pension de famille.

Une soirée au bord de la piscine ? Pas besoin de chaussures mais une belle chemise ouverte sur votre torse bronzé, un pantalon sombre et en guise de ceinture, prenez une cravate et nouez-là sur le côté. Tellement 60’s !

EN GUISE DE CEINTURE.

Cravate en lin
55 euros.

CHEMISE 3 BOUTONS OUVERTS.

Chemise Andrea
Popeline lavée
100 euros.

PANTALON ROULOTTÉ

Pantalon en coton Navy
170 euros.

Panier

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